Cariatides 38 rue Réaumur Des cariatides à l'effigie d'une artiste
Plus qu'une danseuse, Loïe Fuller était un mouvement ondulant dans la lumière. Sur scène, multipliée par des miroirs qui reflétaient à l'infini ses entrechats colorés, elle jouait fort habilement des tissus colorés qui l'habillaient pour faire naître chez le spectateur l'évocation de fleurs, de vagues ou de toute autre courbe élégante. Elle fascinait de nombreux admirateurs et Toulouse Lautrec en fit l'objet de lithographies étonnantes.
Américaine, née dans l'Illinois en 1862, Loïe Fuller fut regardée par les symbolistes comme une incarnation de l'utopie.Le sculpteur Auguste Rodin et l'architecte Hector Guimard furent parmi ses amis. On peut reconnaître les sinuosités de l'Art nouveau dans les drapés aux couleurs mouvantes et changeantes qu'elle faisait vivre sur scène. Sans être une authentique beauté, elle ne manquait toutefois pas de charme, ainsi qu'on le voit sur les bustes qui soutiennent le balcon du 4eme étage de cet immeuble construit par l'architecte Salard en 1900.
Malgré de notables variantes, ces oeuvres de Pierre Roche représentent toutes deux l'artiste qui décéda à Paris le 1er janvier 1928 et tomba rapidement dans l'oubli.